
Concours Pôle Espoirs Féminins
Publié le 26/05/2025
Ce week-end, 26 jeunes joueuses ont été convoquées sur les installations de la LFNA au Haillan afin de participer au concours d’entrée du Pôle Espoirs pour la prochaine saison.
Ce stage de détection est l’aboutissement d’un long travail d’observation mené tout au long de la saison auprès de plusieurs centaines de jeunes footballeurs. Pour mieux comprendre les enjeux de cette sélection, nous avons posé quelques questions à Gérard Roland, Directeur du Pôle Espoirs Féminins :
Combien de jeunes filles sont supervisées chaque année avant d’en arriver à cette sélection finale ?
Chaque saison, environ 1000 licenciées U13 féminines sont recensées sur l’ensemble de la Ligue. Un travail important est réalisé en amont par les conseillers techniques départementaux. Les meilleures joueuses intègrent ensuite des équipes départementales, qui participent à un regroupement interdistricts pendant les vacances de février.
À l’issue de cette phase, une trentaine sont retenues pour participer au stage régional de sélection, avec 26 joueuses présentes sur le concours final d’entrée au Pôle.
Comment se déroule le stage de détection U13 Féminines et quelles en sont les grandes étapes ?
Le stage comprend quatre séances d’entraînement, avec des contenus progressifs basés sur des thématiques variées.
Les exercices sont conçus pour permettre aux joueuses d’évoluer dans différents environnements, avec une adversité croissante. Le stage se termine par des matchs d’opposition lors de la dernière demi-journée.
Une psychologue est également présente tout au long du stage : elle propose un questionnaire de motivation et mène des entretiens individuels avec les joueuses.
Quels sont les critères que vous observez particulièrement lors de ce stage ?
L’approche est globale et holistique. Les critères sportifs sont évidemment essentiels (technique, motricité, capacité à se situer dans l’espace), tout comme les aptitudes athlétiques (vitesse, endurance).
Mais au-delà, nous évaluons aussi la capacité à vivre en groupe, à quitter le cocon familial, à accepter les règles, sans oublier le comportement scolaire. C’est un ensemble de critères qui dessine le profil d’une potentielle joueuse de haut niveau.
Le mental joue-t-il un rôle aussi central dans la détection chez les jeunes filles ?
Absolument. L’engagement, la motivation, la persévérance, l’écoute ou encore la curiosité sont autant de clés de réussite.
Pour viser le haut niveau, il ne faut pas être « lisse », surtout à cet âge-là. Nous valorisons aussi les personnalités affirmées, capables de prendre des initiatives et d’affronter la difficulté.
À quelle date la décision finale sera-t-elle communiquée, et combien de jeunes filles seront retenues cette année ?
Les résultats sont communiqués dans la semaine qui suit le stage, après finalisation des démarches administratives.
Chaque famille est contactée en visioconférence, afin de valider l’ensemble des implications liées à l’entrée au Pôle : aspects logistiques, financiers, inscription scolaire, etc.
Quel regard portez-vous sur le niveau du football féminin chez les jeunes aujourd’hui ?
Le niveau moyen augmente, avec une meilleure maîtrise technique et davantage d’intentions dans le jeu.
En revanche, il y a moins de profils de haut niveau qui se détachent. Cela s’explique peut-être par une volonté de mêler formation de masse et formation d’élite. Il devient donc crucial de créer des parcours spécifiques pour les joueuses les plus avancées.
Quelles sont les spécificités de l’accompagnement des jeunes filles une fois intégrées au Pôle ?
Une attention particulière est portée à la prévention des blessures, avant même de parler de performance. Les filles sont plus sujettes à certaines blessures : nous insistons donc sur le renforcement musculaire, la sensibilisation à l’hygiène de vie, à l’alimentation, au sommeil, à la récupération, à l’hydratation…
L’objectif est de leur transmettre une culture du haut niveau et une meilleure connaissance de leur propre corps.
Enfin, quel message adressez-vous aux jeunes filles qui ne seront pas retenues cette année ?
Il y a très peu de places au regard du nombre de licenciées. Ne pas être retenue ne signifie absolument pas que l’on n’a pas le potentiel pour atteindre le haut niveau.
Je les encourage à continuer de jouer avec passion, à transformer la déception en motivation, et à se fixer des objectifs de progression : travail des appuis, motricité, coordination…
Autant d’axes qu’elles pourront développer seules ou avec l’aide de leur club.
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