Le FC Mérignac-Arlac et le FC Chauray se neutralisent

Publié le 20/11/2017

Après leur élimination en Coupe de France, contre les Tarbais, la semaine dernière, les Arlacais étaient en quête de rachat, d’autant plus qu’ils recevaient, la lanterne rouge Chauray, qui n’avait pas gagné le moindre match jusque-là.

Le résultat brut de 1 but  partout, qui a sanctionné les débats peut donc constituer une légitime déception pour les Arlaco-Mérignacais. Mais le scénario du match entraîne incontestablement à relativiser ces deux points perdus par les Girondins. Tout s’est joué, en réalité, pendant 6 minutes de folie, entre la 39e et la 45e du premier acte. Quatre cartons jaunes ont été alors distribués aux acteurs des deux camps, par l’arbitre monsieur Bruce Carrey. Cheikh Matar Gueye paya, quant à lui, le plus lourd tribut  à cette avalanche de cartons. Il en récolta deux consécutivement, pour obstruction et anti-jeu et laissait à la 43e minute ses partenaires à 10, pour l’intégralité de la deuxième mi-temps.

Dès lors, la partie ne pouvait être la même, même si comme le remarquait Antoine Verges,  l’entraîneur mérignacais «ses protégés avaient eu du mal à se lancer». Le match était alerte des deux côtés initialement, mais les Chauraisiens n’étaient pas venus en victimes expiatoires, loin s’en faut, comme le montrait leur pressing très haut, qui se soldait toutefois par de rares occasions. On trouvait toujours dans ces cas là, le numéro 10, Benoît Boulanger, à la construction, et Jocelyn Paris, à la finition, comme il le montra à la 34e minute sur un contre éclair.

Les Arlacais avaient sans doute en ce début de match, la tête à la Coupe de France encore, et ne se projetaient pas assez vite vers l’avant. Ils n’inquiétaient les Deux-Sévriens, que très épisodiquement, en particulier, à la 18e minute de jeu, quand Anthony Castera  adressait de la droite un centre, que Sébastien Arnaud  faillit bien concrétiser de la tête.

Antoine Verges, à la mi-temps, n’avait donc d’autre choix, une nouvelle fois, que de «bricoler», afin de s’adapter à cette infériorité numérique. Il replaçait Castera en milieu, repositionnait   Marc Rafa  en défense centrale, et ne gardait qu’un attaquant avec «Pika» Arnaud. Cette nouvelle donne devint gagnante quasi immédiatement. Dès la 52e, Quentin Valadié déposait une offrande sur la tête de son «goleador» de partenaire, mais Arnaud  butait sur un  Jonathan Simon, le gardien chauraisien, très inspiré. Mais à la 59e, les Arlacais ouvraient finalement le score sur un penalty, provoqué par une percée d’Anthony Castera, annihilée par un mauvais réflexe de la main du stoppeur Arthur Duchesne.  Le penalty était transformé par Anthony Despujos  et les Arlacais ouvraient le score bien que jouant à 10. Ils eurent dès lors, le tort de beaucoup trop reculer, ce qui se traduisit  par une possession de balle quasi absolue, pour les banlieusards niortais en cette fin de match. Et alors qu’on pensait que ce match allait se terminer sur cette courte victoire arlacaise, qui aurait été un bon résultat compte-tenu des circonstances, les visiteurs égalisèrent à la 88e minute. Ce but fut l’œuvre de réservistes entrés en fin de partie. Roberto Adompai centrait de la gauche, pour le n° 13, Sulliman Lopes, qui loupait en partie sa reprise du droit, ce qui avait pour effet de tromper le gardien  Jésus Mputu, qui avait remplacé in extremis Gabriel Barrière, victime d’une entorse la veille. Anthony Castera  bénéficia néanmoins, dans les arrêts de jeu, d’une ultime occasion,  mais son tir du gauche ne trouva que le petit filet.

«Ce point à l’extérieur nous fait du bien moralement», clamait après le match l’entraîneur-joueur, Bastien Hinschberger, le fils de Philippe, l’ancien professionnel. Jean-Jacques Darroman, le président arlacais relevait quant à lui «que le syndrome du match gagné à domicile commençait à poindre». Les trois victoires des Arlacais l’ont été jusque-à effectivement à l’extérieur et pour l’instant les Mérignacais n’ont pas goûté  aux joies de la victoire à Cruchon. Cela devrait être rassurant puisque la semaine prochaine, ils se déplacent à Bayonne chez un adversaire basque invaincu en championnat contre lequel ils joueront sans pression, ce qui est sans doute la meilleure formule pour l’emporter.

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Composition des deux équipes

FC CHAURAY : 1- J. Simon 2- F. Hinschberger 3- L. Dolbeau 4- A. Duchesne 5- A. Temanfo 6- B. Hinschberger 7- G. Chassac 8-J. Letzelter 9- J. Paris 10- B. Boulanger (Cap.) 11- S. Chibah 12- G. Galateau 13- S. Lopes 14- R. Adompai 15- E. Foulon

Le coach est  B. Hisnchberger assisté de S. Techeney  et B. Lapeyre.

Le président est  Jean-François Giroud

FCEMA : 1- J. Mputu 2- R. Favereau  3- Q. Valadié 4- C.-M. Gueye  5- T. Guibourdin (Cap.) 6-  J. Blonbou 7- A. Despujos 8- M. Rafa 9- S. Arnaud 10- A. Castera 11- V. Juaneda 12- C. Labbé 13-S. Dupleix 14- N. Bouchon 16- P. Phejos

Le coach est A. Verges assisté de Y. Demarthon, de D. Guitard  et D. Vasco.

Le président est J.-J. Darroman

Les arbitres, délégués et observateurs.

Arbitrage de centre : B. Carrey  assisté de P. Destruhaut  et d’A. Metzger

Délégué pirncipal  Sylvie Bareille

Observateur prinicpal : J.-C. Puyalt

Sanctions : pour le FC Chauray : 3 cartons jaune à F. Hinschberger, J. Letzelter  et G. Chassac. ; pour le FCEMA : 3 cartons jaunes à C.M. Gueye, S. Arnaud et A. Despujos ; carton rouge à C.M. Gueye (43e)

Buteurs : pour le FC Chauray : Sulliman Lopes (88e) ; pour le FCEMA : Anthony Despujos ( SP 59e)

Men of the match :  pour le FCEMA : Anthony Castera (il était partout en 2e mi-temps) ; Johan Blonbou (énorme récupérateur mais aussi créateur) ; pour le FC Chauray : Benoît Boulanger (à l’origine mais aussi à l’arrivée des occasions chauraisiennes) ; Sulliman Lopes (parce qu’il fut le buteur providentiel pour son camp)

REACTIONS DU FC CHAURAY

Daniel Guignard (Ancien président du club et président du district des Deux Sèvres) : « J’ai été président du club pendant 20 ans et je suis à la tête d’un district qui possède 18000 licenciés. Le club de Chauray fait avec ses moyens. Il est un club formateur toutefois, qui accueille près de 500 joueurs. Ce sera dur de se maintenir avec notre budget de 250 000 € et avec un effectif réduit à une vingtaine de joueurs.»

Bastien Hinschberger (entraîneur-joueur) : «Mon père avait entraîné l’équipe de Niort. Nous sommes restés avec mon frère dans la région. Nous encaissons un penalty imaginaire mais à l’arrivée  ce point nous fait beaucoup de bien moralement.»

RÉACTIONS DU FCEMA 

Antoine Verges (coach principal) :« C’est le scénario du match qui me déçoit. Le résultat brut quant à lui, est positif compte-tenu de notre infériorité numérique pendant toute une mi-temps. On a eu quand même beaucoup de mal à se lancer dans cette partie. A la mi-temps, je dois faire une autre équipe et «bricoler» comme on le fait trop souvent depuis le début de la saison avec les blessures et les suspensions. Malgré tout, on laisse Chauray à 9 points, et on prend  1 point sur nos adversaires directs qui se battront comme nous pour le maintien»

Jean-Jacques Darroman (président) : « Il faut se méfier du syndrome de la victoire à domicile. Celle-ci inexplicablement nous échappe depuis le début de la saison. On joue aussi de malchance en perdant encore notre gardien titulaire pour un mois. On a 13 points cependant et cela nous donne une forme de sérénité pour continuer de travailler. Comme on joue mieux contre les équipes bien classées, vivement le week-end prochain avec le déplacement à Bayonne!!»

Christophe GAMEIRO

Par Kevin Morlighem

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