Communiqué du Président de la LFNA
« Le projet d’envergure que je défends depuis la campagne électorale il y a un an – et que mon équipe et moi-même réalisons au quotidien – est ambitieux et réformateur. Je l’assume d’autant plus que la période est riche en transition et en modernisation des organes de gouvernance. Vous le constatez à de nombreux niveaux dans la vie de tous les jours : politique, audiovisuel, informatique, communication et divertissement.
Le paquebot que représente la Ligue de Football Nouvelle-Aquitaine a besoin d’un commandant à temps plein. Toujours à la barre, en haut des mats et des voiles, dans la salle des machines, de la proue au gouvernail, par grand vent ou calme plat, il n’y a pas un seul instant de répit. Et c’est bien logique : le territoire est immense, l’attente des clubs est grande, les chantiers sont pléthoriques, parfois complexes, et les projets se multiplient.
Sans surprise, la Fédération Française de Football a décidé de relayer au niveau des Ligues ce qu’elle fait elle-même depuis deux ou trois mandats : autoriser une rémunération pour les dirigeants subissant une perte de revenus à travers leur responsabilité quotidienne à la tête de la Ligue régionale. J’en suis le premier bénéficiaire et je ne m’en cache pas. Ç’aurait pu être quelqu’un d’autre. En même temps, je ne suis pas seul puisque deux autres présidents de Ligue se retrouvent dans le même cas de figure.
Evidemment quand je me suis présenté à la tête de la Ligue, c’était loin d’être mon objectif. La FFF n’a pris cette décision qu’en juin 2017. Cela dit, à cette époque, je m’étais déjà rendu compte en cinq mois que le « job » était très prenant : du 24/24.
Quand je vous ai présenté le 11 novembre dernier, lors de l’AG financière, l’occasion de copier sur le modèle fédéral en autorisant cette rémunération et en laissant le comité de direction en fixer le montant dans la limite autorisée par la loi, les arguments se sont enchaînés naturellement :
a – la Ligue est devenue une vraie PME de 48 salariés (8 millions d’euros de budget) qui ont besoin d’être managés au quotidien afin de leur maintenir un cap et des objectifs ;
b – la taille du territoire et les multiples déplacements pour être au plus proche des clubs (environ 1500km par semaine), dans tous les districts, nécessitent un gros volume de temps, d’énergie et de disponibilités cérébrales et professionnelles ;
c – le poste financé par la FFF est contraint à la justification d’une perte de revenus pour les gens en activité, ce qui est mon cas. Cela me permet de considérer la LFNA comme une entreprise à caractère sociale tournée résolument vers une gestion moderne, innovante et ambitieuse ;
d – les clubs eux-même sollicitent de la ligue une posture totalement professionnelle avec des services à la hauteur de leurs exigences : ils sont devenus, en quelque sorte, des usagers (pas loin d’être considérés à juste titre comme des clients) qui attendent un service fiable, de qualité et rapide. Je suis là pour en être le garant et assumer la responsabilité globale du navire et de ses équipiers ;
L’effectivité d’un Président totalement dévolu aux affaires de la Ligue aura deux incidences financières mécaniques :
- pas de recrutement de Directeur Généraux, comme promis, donc pas de risque de conflit à terme (lors d’un changement d’équipe gouvernante) avec les coûts engendrés par les séparations : l’histoire récente de la Ligue en a montré les limites et les dégâts en tous genres ;
- le développement de ressources extérieures supplémentaires (ce qui est déjà le cas à travers la revalorisation du contrat Nike passé de 18.000 à 85.000 euros) avec l’occasion de rencontrer bien plus de prospects et de partenaires : un travail de lobbying et de relations extérieures.
Ce modèle de gouvernance a l’avantage de protéger des querelles politiques ; mettre un terme au mandat du dirigeant rémunéré se fait automatiquement à la fin de sa période d’exercice du pouvoir sans autre coût lié au départ au même titre que l’arrêt du versement de la subvention de la FFF. Il impose aux dirigeants de se comporter en professionnels exemplaires totalement dédiés à la mise en place du programme qu’ils ont défendu.
Vous l’avez dit en substance lors de l’assemblée du 11 novembre : entre la confiance que vous avez bien voulu m’accorder et me renouveler dans vos déclarations/votes et la mutation socio-professionnelle que nous connaissons actuellement, je ne peux que me féliciter de l’attitude positive et entreprenante de la LFNA à suivre les idées de son temps.
J’en termine en remerciant et louant la FFF d’avoir initié ce projet en tenant compte de l’apparition de nouveaux modèles de gouvernance et de l’émergence de dirigeants tournés vers des contraintes professionnelles nécessitant un aménagement pertinent de leur temps quotidien.
Gouverner c’est prévoir : il est désormais légitime d’ouvrir la même voie au président-délégué de la Ligue mais également aux Présidents de District, pour lesquels mon argumentation ici présente est tout autant d’actualité avec les mêmes termes et donc avec les mêmes implications.
La professionnalisation de votre instance, c’est avant tout être disponible pour vous, vos soucis et vos projets. En début d’année, je vous donnerai les créneaux où il vous sera loisible de me contacter, me rencontrer au siège ou dans votre club. Cette proximité avec vous me caractérise ; je la conserverai intacte jusqu’au bout du mandat.
Je vous remercie à nouveau de la confiance que vous me faites pour mener à bien les destinées de la Ligue, donc des clubs, et pour apporter une satisfaction optimale à tous les licenciés de la LFNA.
Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d’année auprès de vos proches, de votre famille et de vos amis. Que cette trêve hivernale soit signe de réjouissances et d’instants de plaisir avant que 2018 s’ouvre sur une nouvelle période de promesses, d’opportunités et de nouveautés entre sérénité, bonne santé et épanouissement personnel et professionnel.
Joyeux Noël !
Saïd ENNJIMI
Président de la LFNA