A l’issue de la 4e journée, du groupe A de National 3, les Arlacais sont toujours invaincus et ont partagé les points avec les Angoumoisins sur le score de 1-1. C’est Christophe Gameiro qui revient sur cette rencontre.
Les Charentais étaient venus en Gironde comme le confessait leur entraîneur Hervé Loubat «en conquérants et pour gagner». Les Arlaco-Mérignacais, quant à eux, continuaient à jouer de malchance avec les blessures et avaient perdu dans la semaine le jeune Nathan Bouchon, touché au genou. Ils s’alignaient, par ailleurs, sans Johan Blonbou, absent 3 semaines pour raisons professionnelles. Mais ils n’allaient pas tarder à prouver que leur première place n’était pas usurpée et qu’ils risquaient fort d’être « le poil à gratter de la poule» selon la formule bien choisie d’Antoine Verges, le coach mérignacais.
Le match se jouait, d’autre part, une nouvelle fois, sur le terrain synthétique car la pelouse de Cruchon était toujours en préparation et un fort vent tourbillonnant s’était invité au coup d’envoi. Le premier acte montrait clairement les forces en présence. Les Charentais jouaient très haut, affirmaient une réelle maîtrise collective et technique. Quant aux Arlacais, «ils se projetaient très vite vers l’avant, à la moindre occasion», comme le faisait remarquer le coach charentais. Cela nous donnait une rencontre alerte, plutôt équilibrée, qui se traduisait par trois très belles occasions, dont celle en particulier d’Alexandre Da Cunha, qui trouvait la transversale arlacaise, à la 7e minute.On remarquait, de même, la très belle activité de Landry Nomel, qui terminait mal ses actions, toutefois, aux 16e et 29e minutes.
Quant aux Arlacais, ils ne s’en laissaient pas conter, bien en place défensivement avec le retour, en particulier, de celui qui s’était illustré, lors de la première partie de la saison dernière, Raphaël Cousiney. En milieu de terrain, Sylvain Dupleix faisait un travail obscur mais efficace de récupération et les deux hommes en forme du début de saison, Vincent Juaneda et Girard Désirée percutaient a bon escient chaque fois qu’ils le pouvaient. Les occasions étaient rares toutefois, excepté ce ballon enroulé d’Anthony Castera, qui frôlait le poteau droit du gardien angoumoisin à la 41e minute.
La deuxième mi-temps commençait sur un tout autre rythme, et les Charentais plantaient les premières banderilles. Dès la 47e minute, Nomel trouvait le poteau de Gabriel Barrière et Joffrey Lobo mettait au-dessus dans la foulée. Ce sont pourtant les Arlacais qui ouvraient le score, dès la 55e. A la manÅ“uvre, Anthony Castera ouvrait vers Girard Désirée. Ce dernier profitait d’une hésitation de la défense centrale charentaise et du plat du pied, ouvrait le score pour ses couleurs.
Cet avantage, les Arlacais ne le conservèrent pas longtemps, puisque dans la minute suivante à la 56e le meilleur angoumoisin Landry Nomel se lançait dans un rush individuel, ponctué par un tir sous la barre, permettant à son équipe de refaire son retard. Cette deuxième mi-temps était plus passionnante et elle permit en particulier à Gabriel Barrière de réaliser plusieurs arrêts spectaculaires, aux 60e, 64e et 81e minutes. Il faisait notamment une parade exceptionnelle à la 64e, sur une tête smatchée de Clément Dorangeon le capitaine angoumoisin. Si les occasions furent globalement bleues lors des 45 dernières minutes, les Arlacais auraient pu aussi l’emporter à la 66e minute, lors d’une double action de jeu. C’est tout d’abord, Anthony Castera qui trouvait la transversale de Julien Chaumet, à l’issue d’une formidable reprise de volée. Le ballon revenait sur la poitrine d’un défenseur charentais, qui marquait contre son camp. Le but était néanmoins refusé, sur un hors-jeu contestable.
Le partage des points entre les deux équipes satisfaisait Antoine Verges, ravi d’avoir «8 points, à l’issue de 4 matchs difficiles», un peu moins Hervé Loubat, «plutôt déçu pour son équipe qui méritait mieux». Une nouvelle coupure de quinze jours s’annonce dans ce championnat de National 3, ponctuée le week-end prochain par la Coupe de France. Les deux prochains rendez-vous des Arlacais les mèneront à Pau le 1er octobre et ils retrouveront Cruchon le 15 octobre, lors d’un choc attendu, contre les Girondins de Philippe Lucas. Quant aux Charentais, ils devraient, à n’en point douter, jouer les premiers rôles tout au long de la saison et confirmer leur rang de favori de la poule dans quinze jours contre les Deux-sévriens de Chauray.
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FICHE TECHNIQUE
Hervé Loubat coach principal du ACFC (Angoulême Charente Football Club) et son adjoint Sébastien Chaussignand avaient aligné l’équipe suivante:1- Julien Chaumet 2- Sekou Coumaré 3- Quentin Leroy 4- Clément Dorangeon (Cap.) 5- Ismaila N’Diaye 6- Anthony Leux 7- Kevin Djedje 8-Alexandre Da Cunha 9- Gilles Fabien 10- Landry Nomel 11- Joffrey Lobo 12-Cyril Fugier 13- Lucas Franco (entré à la 62e) 14-Ismaël Idrissi 15- Mohamed Soualhia (entré à la 86e) 16- Julien Logeais
Le président de l’ACFC est Patrick Triaud.
Antoine Verges coach principal du FCEMA (Football Club des Ecureuils de Mérignac-Arlac) et ses adjoints Damien Guitard, Yvon Demarthon et Daniel Vasco avaient aligné l’équipe suivante :
1- Gabriel Barrière 2- Jonathan Cupit 3- Raphaël Cousiney 4- Cheikh Matar Gueye 5- Totzyl Guibourdin (Cap.) 6- Sylvain Dupleix 7- Quentin Valadié 8- Marc Rafa 9- Girard Désirée 10- Vincent Juaneda 11- Anthony Castera 12- Nicolas Porcheron (entré à la 85e) 13- Anthony Despujos (entré à la 65e) 14- Jeremy Mazurezak (entré à la 81e) 16- Patrick Phejos
Buteurs : pour le FCEMA, Girard Désirée (55e) ; pour l’ACFC Landry Nomel (56e)
Sanctions : double expulsion d’Anthony Castera et d’Ismaïla N’Diaye à la 84e minute.
Arbitres : Maxime Roumier, assisté de Fabrice Trejaut et Alexandre Laroche.
«Men of the Match» pour Arlac : Vincent Juaneda et Gabriel Barrière
«Man of the match» pour Angoulême : Landry Nomel
RÉACTIONS DE L’ACFC
Hervé Loubat (coach principal) : «On était venu pour gagner, on est donc un peu déçu et on méritait mieux. Je tire un coup de chapeau néanmoins à mes joueurs. On a beaucoup d’occasions, ce qui est plutôt positif. On vise le haut du tableau globalement. On a rencontré une équipe arlacaise joueuse, qui se projetait très vite vers l’avant, qui va bien se comporter dans ce championnat.»
RÉACTIONS DU FCEMA
Antoine Verges (coach principal) : « C’est un bon point pour nous, car nous avons rencontré une très belle équipe, qui jouera les premiers rôles. Le nul est logique même si on peut mieux faire. Je ne suis pas satisfait en particulier de notre tenue de balle à certains moments du match. Si on peut être le poil à gratter de la poule, on ne va pas se gêner. Nous espérons le 15 octobre cependant, recevoir les Girondins sur notre terrain en herbe, ce qui serait une première cette saison.»
PORTRAITS
Quentin Valadié (Milieu de terrain du FCEMA)
«J’ai 19 ans et je suis étudiant en STAPS en 3e année. Je suis arrivé à Arlac en provenance de Trélissac où je jouais avec les U19 nationaux. Antoine Verges m’utilise depuis le début de la saison en position de latéral gauche. Mon premier but à Bressuire a constitué un moment important de ma carrière. Je joue avec mes qualités qui sont celles d’un bon pied gauche en particulier. La rapidité n’est pas mon point fort mais je compense par mon sens du placement. Nous avons bien démarré mais nous n’avons pas pour autant une ambition démesurée, plutôt celle de finir à la meilleure place possible.»
Anthony Castera (Attaquant du FCEMA)
«J’ai 22 ans et je suis titulaire d’un bac pro électronique. J’ai été formé à Arlac et je suis parti à Tours en 2013 où j’ai côtoyé le groupe pro pendant 3 ans. J’ai été victime d’une grave blessure en 2014 qui m’a longtemps tenu éloigné des terrains. En 2016-2017, je jouais avec la CFA des Girondins entraînée alors par Patrick Battiston. J’ai peu joué et à l’intersaison, j’ai eu des contacts en Allemagne et au Portugal. J’ai finalement choisi de revenir à Arlac avec plaisir. J’aurai ici du temps de jeu, ce qui me permettra de m’épanouir . Je suis plutôt un attaquant qui joue en pivot et en cela nous nous complétons fort bien avec Girard Désirée, qui lui est davantage un dévoreur d’espace.»
Christophe GAMEIRO