Publié le 30/04/2018

Il y a des matchs nuls plus consensuels que d’autres. Le zéro à zéro, qui a sanctionné cette rencontre de la 24e journée entre Arlacais et Poitevins fait partie de ceux-là. Sébastien Desmazeau, l’entraîneur viennois ne le disait pas autrement après la rencontre. «C’est un point de gratté et on s’en contente !» Côté arlacais, Antoine Verges ne voulait retenir quant  à lui «que  la 6e place  à laquelle on accède avec ce nul et qui reste l’objectif de cette fin de saison».

Le match en lui-même a été plutôt cadenassé et ceux qui avaient assisté  à la production poitevine contre les Girondins, n’ont été nullement surpris par leur résistance acharnée. Voila une équipe, qui ne laisse aucun espace, très physique et qui n’oublie pas de se projeter vers l’avant à la moindre occasion. «Notre première mi-temps a été cohérente et la meilleure sur l’ensemble du match», c’est le coach de Poitiers, qui l’affirmait encore. Si les occasions furent rares pendant le premier acte, elles furent effectivement poitevines à deux reprises.

Le petit meneur de jeu et capitaine, Yacine Ghazi toucha tout d’abord,  sur coup-franc, la base du poteau de Gabriel Barrière, à la 19e minute. Et on retrouva  le même homme à la finition juste avant la mi-temps, mais son tir trop peu appuyé, trouvait les mains fermes du portier arlacais. Ces derniers justement étaient un peu timides durant ces 45 premières minutes,  mais auraient pu néanmoins trouver la faille, à la 28e, à l’issue d’un échange Anthony Castera/  «Gigi» Désirée, que le second concrétisa à  bout portant. Le juge de touche  faisait avorter cette réalisation en décrétant qu’il y avait un hors-jeu, qui semblait discutable.

La deuxième mi-temps se déroula sous des cieux tout d’un coup moins favorables. A l’heure de jeu, des bourrasques de pluie et de vent s’abattirent sur Cruchon bloquant par là-même de nouvelles velléités offensives. Les Poitevins eurent la maîtrise,  à la reprise du jeu, et se créèrent leur plus belle occasion du match, dès l’entame, lorsque  le jeune  et convoité  Mathias Lopes loupait son lob d’extrême justesse suite à une contre-attaque supersonique. Antoine Verges, le coach arlacais consentait à reconnaître «que ce match fermé offrit peu de temps de confort». Il n’en demeure pas moins qu’il lança dans le bain deux jeunes intégrés au groupe National 3, avec Luca Lavail et  Jules Chevalier à l’orée des 20 dernières minutes. C’est durant ce laps de temps, que les Arlaco-Mérignacais auraient pu remporter la mise.  A la 77e minute, le duo «Gigi» Désirée/ Anthony Castera se mettait de nouveau en évidence. Le premier déviait pour le second, qui, excentré sur le côté gauche, enlevait trop son tir, alors qu’il était dans une position très favorable.

La fin du match ressembla au reste de la partie : duels acharnés, gros engagement physique, mais peu d’envolées  pour les attaquants. Ce point satisfait donc pleinement  les deux adversaires du jour «il faudra le valoriser en gagnant nos deux matchs consécutifs à domicile». La réticence de l’entraîneur poitevin montrait bien  la grande incertitude régnant en cette fin de championnat, dans la mesure où le nombre de relégués n’est pas connu à ce jour. Les Arlacais, quant à eux, devraient, selon toute logique, rester en National 3. Les instances du football leur ont donné raison, et la défaite bayonnaise s’est transformée en victoire. Ils ont aussi gagné aussi en maturité tout au long de la saison, comme l’a montré la bonne gestion globale d’une partie pas si évidente à négocier. 

Ils tenteront de terminer en beauté contre Lège-Cap-Ferret le 12 mai «où on ne se déplacera pas au Stade Goubet pour faire du tourisme», c’est l’entraîneur arlacais qui le scandait après coup. Il restera alors aux homme du président Darroman à  recevoir pour la dernière à Cruchon l’équipe de Bressuire, afin de mettre un point final à une saison plutôt très satisfaisante pour  une première et ce en dépit  du très grand nombre de blessés, qui a obligé Antoine Verges à composer plus souvent qu’il ne l’aurait voulu.

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COMPOSITION DES DEUX ÉQUIPES

Poitiers FC :  1- Valentin Serreau 2 Louis Ukajo 3- Yunus Bayram 4- Aboudramane Diaby 5- Vincent Cambrone 6- Killyan Barritault 7- Zanna Kone 8- Junior Bakayoko 9- Fizine Saiko 10- Yacine Ghazi (Cap.) 11- Mathias Lopes 12- Glody Gabet 13-  André Mbvoumin 14- Théo Montavit (entré à la 75e) 15- Cody Robert 16- Léo Picard

Le coach est Sébastien Desmazeau. Le dirigeant est Patrick Gauthier.

Le président est Régis Dubois

FCEMA : 1- Gabriel Barrière 2- Nathan Bouchon 3- Quentin Valadié 4- Marc Rafa (Cap.) 5- Raphaël Cousiney 6- Sylvain Dupleix 7- Thibaut Rios 8- Johan Blonbou 9- Gigi Désirée 10- Anthony Castera 11- Wilfried  Étienne 12- Romain Brionne (entré à la 85e) 13- Lucas Lavail (entré à la 70e) 14- Jules Chevalier (entré à la 80e) 16- Patrice Phejos

L’entraîneur est Antoine Verges, assisté de Damien Guitard et de Jean-Yvon Demarthon. Les deux dirigeants sont Daniel Vasco et Éric Goubault.

Le président est Jean-Jacques Darroman.

SANCTIONS

• Pour  Poitiers FC : carton jaune à  Aboudramane Diaby (35e).
• Pour le FCEMA :  cartons jaunes à    Johan Blonbou (19e) et Anthony Castera (87e)

OFFICIELS

• L’arbitre de centre était  Bruce Carrey, assisté de  Frédéric Gicqueau et de Khaled Al Charif
• Le délégué de la LFNA était Olivier Etcheberry
• L’observateur  principal de la LFNA était  Julian Grelot

RÉACTIONS POITEVINES

Sébastien Desmazeau (coach): «C’est un point de gratté et on s’en contente !!  On a été cohérents,  structurés  et on n’a pas encaissé  de but.  On a été meilleurs en première mi-temps, où on touche le poteau d’ailleurs. Il nous faut valoriser ce point en gagnant nos deux prochains matchs à domicile. On pourra alors parler de saison positive où nous avons su prendre nos marques peu à peu afin d’assurer un maintien qui restait notre objectif initial».

RÉACTIONS ARLACAISES

Antoine Verges (coach) : «Je suis content de ce point, qui nous permet d’être 6e ce soir, à égalité avec Pau  mais avec un goal average particulier favorable. Ce fut un match fermé avec beaucoup de contacts tel que nous l’attendions.  Il y avait peu de temps de confort pour les joueurs. Notre objectif désormais est de rester à la place où nous sommes et dans quinze jours, on ne se déplacera pas au Stade Goubet  à  Lège pour faire du tourisme».

Adrian Sahibeddine (joueur de Dijon FCO, ancien du FCEMA) : «C’était la première fois, que je faisais partie du groupe professionnel dijonnais  en compétition. Ce fut une immense joie d’apprendre que ce serait à Bordeaux ma ville de cœur.  Je l’ai su vendredi soir quand Olivier Dall’ Oglio  m’a convoqué. C’était un rêve qui se concrétisait. Une bonne partie de ma famille et de mes amis était au Matmut à savoir près de 30 personnes. Je suis rentré à la 84e minute et je me crée presque immédiatement une occasion , mais Jules Koundé me rattrape en commettant une faute qui aurait pu être sanctionnée d’un penalty. Le coach s’est montré sans cesse rassurant et m’a dit de prendre du plaisir avant tout. Mon objectif est de signer un premier contrat pro à la fin de la saison et pourquoi pas  de devenir sélectionnable avec le Chili puisque j’ai la double nationalité. Je n’en oublie pas les copains pour autant, la preuve c’est que je suis à Arlac cet après-midi.»

Retrouvez l’interview d’Adrian Sahibeddine réalisée par Christophe Monzie pour ARL FM sur le site de la station et sur celui du Club de Mérignac-Arlac.

http://www.arlfm.com/ecoute/sport/3503/bordeaux-dijon-3-1-kamano-sauve-des-girondins-laborieux

Christophe GAMEIRO