COMMUNIQUE DU PRÉSIDENT DE LA LFNA

Publié le 25/07/2019

COMMUNIQUE DU PRÉSIDENT DE LA LFNA

 

En guise de droit de réponse à l’article paru ce jour dans la Charente Libre intitulé « Foot : les combines du Président » ou encore « les services gratuits de la société du Président de la Ligue de foot facturés 15000 ! », je formule les observations suivantes que je vous prie de bien vouloir publier afin de rectifier les nombreuses approximations dans les propos tenus par votre journaliste. 

 

De manière liminaire, ce texte est un article totalement à charge sans aucun autre travail d’investigation complète, de confrontation des preuves et de recherche d’un débat contradictoire. Qui plus est, on se contente de sources conservées dans l’anonymat sans contacter par ailleurs, les personnes mises en cause pour qu’elles apportent leur vision des choses. De là à mettre en doute l’impartialité et la neutralité du travail journalistique à qui on sert sur un plateau ce qu’on veut bien lui donner comme grain à moudre.

 

Ensuite, je vais reprendre point par point les éléments de controverse. 

 

1 – Concernant le montage des bulletins de salaire : il n’y a aucune malversation envisageable puisque je me suis engagé à offrir la réalisation des bulletins de salaire. Notre fonctionnement interne, comme pour toute association, repose sur des règles claires et déterminées avec l’omniprésence du Trésorier Général dans le circuit d’approbation financière et le recours à un commissaire aux comptes, avec lequel il est prévu de confirmer le montage initié entre les deux structures. Dans le strict respect de la loi. Pourquoi chercher sournoisement à évoquer le bénéfice d’une réduction d’impôts ou le caractère astucieux d’un montage ? L’institution en elle-même n’est nullement gênée par tout cela puisque l’équation est simple et cela depuis le départ : je prends tout à ma charge. Les clubs ont bien compris cette économie et l’ont votée ; aujourd’hui, elle s’applique dans le strict respect des règles comptables sans que cela ne coûte un centime d’euro à la Ligue de Football Nouvelle-Aquitaine. Comment imaginer qu’un commissaire aux comptes pointilleux sur la rigueur des procédures administratives et financières puisse laisser faire autrement ? 

 

2 – Sur le dépôt de plainte : il s’agit de veiller à ce que la diffamation ne l’emporte jamais sur la vérité. La preuve d’ailleurs à travers cet article à charge qui n’apprend rien à personne et dont l’alimentation prouve bien la volonté de nuisance. Reste à en déterminer les auteurs pour en connaître leurs motifs : aigreur, rancœur, jalousie, méchanceté gratuite ou intéressée, esprit de revanche,… Mon dernier dépôt de plainte concernant des menaces anonymes reçues à mon domicile a débouché sur la mise en lumière de l’auteur de ces courriers : Monsieur Vazquez, père d’Antoine Vazquez, également cité dans l’article ici en cause. 

 

3 – Sur mon caractère « généreux avec (mes) amis, cruels avec les autres » : j’ai pour guide la compétence, la fiabilité, l’endurance dans le travail et l’efficacité. Autant de critères qui ont le mérite d’être mesurés et qui nécessairement sont à rémunérer à la hauteur du niveau de la collaboration entreprise. Matthieu Rabby fait partie de ces personnes très expérimentées dans le football (il a travaillé 10 ans à la FFF), intelligentes, pertinentes, dévouées à la tâche et infatigables dans l’énergie mise dans les dossiers. Autant dire qu’il a été précieux pour ma campagne, qu’il a été utile et efficace comme prestataire de services et qu’il est encore actuellement un excellent Président de district (Pyrénées-Atlantiques) loin de se contenter égoïstement du développement de son département mais, au contraire, très généreux dans son implication régionale en concertation avec les autres Présidents de District. Pour en revenir à sa prestation, elle nous a conduit à réaliser en très peu de temps la fusion technico-administrative des deux anciennes Ligues, la mise en place d’une stratégie de communication notamment digitale, la conception d’outils commerciaux qui ont débouché sur de nouveaux partenariats et la création d’événements, notamment l’Assemblée Générale de la Ligue qui réunit chaque fin de saison plus de 800 personnes dont la qualité est désormais une marque de fabrique reconnue par les clubs qui y participent. 

 

Dans le même ordre d’idées, David Wailliez, représentant des arbitres au sein du Comité de Direction de la Ligue, sillonne toute la région (ai-je besoin d’en rappeler la surface ?) avec beaucoup de ténacité, faisant fi de sa vie personnelle et professionnelle. Sa proximité avec les clubs, sa connaissance du maillage territorial, son accompagnement des arbitres et des commissions départementales d’arbitrage débouchent sur un résultat très encourageant : nous sommes la seule Ligue à accroître son nombre d’arbitres (+ 2 %) là ou presque toutes les autres en perdent. Sur le plan de l’élite, trois arbitres néo-aquitains ont été désignés dans les finales des Coupes Nationales (Coupe de France, Gambardella, Féminine). Que demander d’autre ? Et on voudrait qu’en plus de cette mission totalement bénévole, il ne se fasse pas rembourser ses propres frais de déplacement ! On rêve ! C’est tout simplement le cas de toute personne qui agit pour le compte d’une institution avec un barème kilométrique à appliquer. C’est d’ailleurs mon cas aussi. Ce doit être celui de votre journaliste qui doit se faire rembourser les frais qu’il engage dans la réalisation de ses missions (déplacements, repas, hébergement). Tout cela se faisant dans le respect de procédures encadrées par une réglementation.

 

Enfin, si Saïd El Moufakkir, salarié bien avant que je n’arrive à la tête de la LFNA, continue à se servir de son véhicule personnel –  c’était déjà le cas précédemment – c’est qu’il parcourt également l’ensemble du territoire aux services des différents districts dans leurs relations avec les collectivités territoriales, ce que ne font pas les autres salariés. J’assume de lui laisser utiliser son véhicule personnel bien plus confortable – pour les longues distances qu’il parcourt – que les véhicules de service qui ont surtout vocation à se déplacer au sein d’un seul département dans un rayon d’actions plus réduit. 

 

En synthèse, je constate surtout le seul parti-pris de salir des élus et des collaborateurs de la Ligue. Avant d’être taxés d’amis, ce sont surtout des personnes qui œuvrent quotidiennement – sans dénigrer autrui, eux – dans le souci louable de développer le football au sein de la région, auprès des clubs qui, non seulement ne s’en plaignent pas, mais sont même satisfaits de leur implication et de leurs efforts sur le terrain. En ce qui me concerne, seul le résultat compte. Navré de devoir constater que certains sont davantage intéressés par le complot, les querelles de bas étage et la rancune tenace que par la volonté de servir le football et, en cas de désaccord, de s’en ouvrir simplement en interne sans avoir besoin de s’épancher à l’extérieur de l’institution. 

 

4 – En ce qui concerne « une gouvernance personnelle et brutale », c’est bien mal connaître la Ligue et ses composantes. Pour une poignée de pleurnicheurs et de revanchards avec des comptes à régler, je vous signale qu’une cinquantaine de salariés travaille chaque jour dans les centres de gestion de la Ligue. Je vous informe aussi que le Comité Directeur est composé de 31 personnes (1 démissionnaire) et je vous invite à demander à chacune d’entre elles si elle se sent dans la peau d’un béni-oui-oui qui dit amen à tout, n’est au courant de rien et n’ose pas s’exprimer devant tout le monde. J’ai même ouvert ledit Comité de Direction à des invités (présidents de commission notamment) sans y être obligé par les textes. Sacrée gouvernance autocratique et brutale ! Évidemment, ça et là, dans le cas de divergences de vues, certains membres de commission peuvent ne pas avoir été reconduits ou sont partis d’eux-même. La belle affaire… C’est la vie de toute institution associative avec son lot de contradictions dans les motivations intrinsèques des bénévoles et certaines ambitions personnelles non assouvies. La Ligue de Football Nouvelle-Aquitaine n’en fait pas exception, ni plus, ni moins que les autres Ligues. Ce serait même plutôt calme, pacifié et réunifié par rapport à certaines autres Ligues pour lesquelles la fusion de plusieurs territoires est encore source de conflits importants. Ce n’est pas le cas de la LFNA et c’est bien ce qui dérange quelques esprits chagrins et rancuniers.

 

5 – En ce qui concerne quelques salariés, il s’agit pour la plupart de ruptures conventionnelles à leur initiative, certains n’ayant pas voulu accepter leurs consignes de travail et parfois même la nécessité de se mettre – enfin – au travail. A l’opposé, de nombreux salariés travaillaient très bien et souffraient d’un manque de reconnaissance, de considération politique. Des changements de statuts, des promotions et des revalorisations salariales ont été décidés. Dans une proportion bien plus grande que les quelques départs. C’est si simple de citer quelques cas individuels qui plus est quand ils sont erronés : M. Allais ne souffre pas d’une maladie liée au travail, il est arrêté pour une blessure à l’épaule. Mme Berges avait, de son côté, des difficultés relationnelles avec un salarié. Ce dernier a changé de fonction pour permettre un meilleur climat de travail pour Mme Berges, laquelle a fini par souhaiter ne plus travailler avec la Ligue, laquelle lui a accordé une rupture conventionnelle là où elle aurait pu attendre sa démission. Quelle brutalité extrême dans tout cela !  

 

Au final, hormis la mise à l’écart – à leur initiative – de deux ou trois élus de la Ligue en marge du fonctionnement général car désireux de régler des comptes, l’article ne met rien en avant de particulièrement nouveau ou pertinent :

– les bulletins seront pris en charge d’une manière ou d’une autre avec le visa du commissaire aux comptes ;

– si je fais beaucoup de kilomètres (mes frais de déplacement sont même plus élevés que ce que suppose le journaliste), c’est un choix délibéré permettant d’être au plus proche des clubs, ce qu’ils demandent et ce dont ils sont contents. Permettez-leur d’être encore décisionnaires dans leur volonté de gouvernance. Si pour une raison ou une autre, ils me préféraient dans une tour d’ivoire, j’en prendrais acte et il y aurait bien moins de frais de déplacement (accessoirement, je dors systématiquement dans des B&B) ;

– il n’y a pas de générosité dans le strict remboursement de frais avec justificatifs pour des élus ou des collaborateurs qui accomplissent tout simplement leurs missions (désolé que la région Nouvelle-Aquitaine soit si grande) ; 

– quand les salariés signent une rupture conventionnelle, la notion d’un commun accord est bien significative – surtout quand ce sont les salariés qui, bien souvent, en sont à l’origine ;

– pour les arrêts-maladie, on parle de 3 ou 4 personnes sur 50 salariés ; 

– les démissions de certains élus : dans une association, chacun est libre de partir quand bon lui semble s’il ne se retrouve pas en phase avec la politique menée. Chacun est aussi libre d’en critiquer le contenu alors même qu’il y a concouru pendant des mois ; cette critique aura toujours plus d’impact quand elle se fait aux yeux de tous, en toute transparence, plutôt que par-derrière et dans la presse. 

 

Malgré la densité de ce droit de réponse, je voudrais surtout opposer tout le travail d’investigation qui n’a pas été fait : les résultats de la politique de la LFNA. Donc pas le moindre mot sur tous les sujets que j’ai pourtant adressés au journaliste. Qu’en déduire ? Que c’est un article à charge qui ne mentionne jamais : 

 

– la baisse des tarifs au sein de la Ligue : de 6 à 10 % avec une harmonisation par le bas puis une augmentation qui se cantonne annuellement à l’inflation ;

 

– en comparaison, les hausses importantes constatées dans de nombreuses autres Ligues; 

 

– le triplement des dotations dans les clubs – à tarifs constants ; 

 

– un dispositif de services civiques régionalisé au profit des clubs ; 

 

– la création d’un label seniors pour améliorer la structuration des clubs (certains d’entre eux ont obtenu plus de 1.000 euros de matériels) ;

 

– l’aggravation du barème disciplinaire de manière très … brutale pour lutter contre la violence dans les stades ; 

 

– un accord avec la Région pour la construction de terrains synthétiques, un par département, alors que notre région est dernière en France sur le plan des infrastructures dédiées au football ; 

 

– le développement du football féminin et notamment un accord avec le club de Soyaux ;

 

– des accords passés avec les Girondins de Bordeaux, les Chamois Niortais, peut-être demain Angoulême : le développement de ce club ne vous intéresse-t-il pas ? 

 

– et j’en passe…

 

Au détriment de tout ce qui intéresse vraiment les clubs, les passionnés de football et les personnes averties, vous n’avez qu’un seul sujet depuis mon arrivée : ma seule personne. Avec des attaques individuelles bien loin des actions menées par la Ligue. Et c’est bien cela qui dérange. Quelques détracteurs seulement. Mais ce ne devrait pas être le cas d’un journaliste conscient de l’objectivité de son travail d’investigation.

 

Pour en finir un dépôt de plainte pour diffamation publique et atteinte à l’honneur sera déposé demain en compagnie de David Wailliez.

Saïd Ennjimi

 

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