Les Arlaco-Mérignacais finissent en beauté !

Publié le 22/05/2018

«Nous voulions entrer dans une autre dimension et dès la première saison en National 3, nous y sommes parvenus !» Le président  arlacais Jean-Jacques Darroman ne pouvait  pas mieux résumer le sentiment général de son groupe, qui venait de défaire le FC Bressuire sur le score de 3 buts à 0 et en même temps de s’emparer de la 6e place du classement.

Les Mérignacais ont, donc,  à la fois assuré leur maintien lors de cette ultime 26e journée, et en fonction des autres résultats favorables (défaite de leur adversaire du jour et de Poitiers) sont entrés dans le Top 6 de ce groupe A.

Les choses n’ont pas tardé dans cette rencontre. Dès la 12e minute, Girard Désirée, qui avait retrouvé ses jambes de début de saison, était fauché dans la surface de réparation et Anthony Despujos transformait la sanction suprême. Les Mérignacais auraient dû doubler la mise, à la 21e, puisqu’ils obtenaient de nouveau un penalty. Ils changeaient alors de tireur . Mal leur en prit, puisque Anthony Castera  délivrait une frappe trop molle qui était arrêtée par  Aurélien Charrier, le gardien bressuirais.

Xavier Benaud, le coach Deux-Sévrien était particulièrement mécontent du début de partie de ses protégés. «On n’était pas dans l’envie. On peut l’expliquer par une fatigue physique et mentale bien compréhensible à l’issue d’un marathon, qui a commencé au mois d’août dernier», clamait-il. Par ailleurs, les Bressuirais qui évoluaient pour la quatrième année consécutive dans un championnat national, avaient assuré leur maintien lors des journées précédentes. Il n’en demeure pas moins que les Arlacais fournissaient là une de leurs prestations les plus abouties à  domicile depuis le début de la saison. Jusqu’à la mi-temps, tout y passait : les changements de jeu,  les échanges en une touche de balle,  et l’inspiration était de retour, comme le prouva , à la 38e minute, ce très beau mouvement collectif, qui aurait pu être conclu par Marc Rafa.

Changement de physionomie à la reprise. Les joueurs des Deux-Sèvres fortement sermonnés par leur coach à la pause, revenaient sur le pelouse de Cruchon avec d’autres intentions. Le match était subitement plus acharné et plus heurté. Cela se traduisait par deux occasions bressuiraises grâce à une tête du grand Théo Charbonnier, à la 58e  et un tir de peu au-dessus dans la foulée, de Jordan Battais, 120 secondes plus tard. C’est paradoxalement, toutefois, les banlieusards bordelais qui allaient creuser le score à la 66e minute. Pour la circonstance, Clément Labbé, qui avait retrouvé son couloir défensif droit, s’enfonçait dans la défense bressuiraise, décalait Wilfried Étienne, qui fusillait  le portier adverse. A deux à zéro, la messe était dite. Il était dit cependant que la fin de l’office serait célébrée par le «prélat» Marc Rafa. Ce dernier était à la conclusion, à la 85e minute, d’un corner de Quentin Valadié, et, d’une magnifique demi-volée, alourdissait le score.  Cela permit au coach mérignacais, Antoine Verges, «ravi de l’évolution de la situation», de faire rentrer  l’un  de ses jeunes, Nathan Bouchon et de faire souffler quelques-uns de ses cadres. «L’objectif était la 6e place et on y est parvenu en dépit  de la cascade de blessures depuis le début de la saison».

Les Arlacais ont donc montré sur cette dernière journée, mais également, pendant 10 mois, une force mentale, et une capacité d’adaptation les ayant amenés à la place flatteuse où ils terminent bien loin  de la zone de relégation qu’ils n’ont jamais tutoyée d’ailleurs.

La fête n’est pas définitivement terminée à Mérigac-Arlac. Les 2 et 3 juin, le stade Cruchon accueillera effectivement les 14 finales de la Coupe du District de Gironde et ce pour la première fois. La saison pourrait être parfaite, d’autre part, si les filles, qui disputent les barrages d’accession à la Division 2 avaient la bonne idée de les gagner. Elles auront pour cela deux matchs pour y parvenir et auront à repousser dans un premier temps les assauts  d’Orvault, avec qui elle croiseront le fer dès le week-end prochain. Le complexe du Burck n’est donc pas totalement en vacances et les passionnés de foot s’en réjouiront.

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COMPOSITION DES DEUX ÉQUIPES

FC Bressuire : 1-Aurélien Charrier 2- Romain Martin 3- Valentin Pointu 4- Mathieu Lelaure 5- Théo Charbonnier 6- Thomas Charruau (Cap.)  7- Pierre Grellier 8- Jordan Battais 9- Thibault Rambaud 10- Benjamin Barcq 11- Thymothé Pinon 12- Maxime Bacle  13- Thibaut Guilloteau (entré à la 77e) 14- Laurent Hébras 16- Dimitri Baluteau

Le coach  est Xavier Benaud  assisté de Sylvain Bertrand et  Christian Albert. Le dirigeant était Éric Baudry

Le président est Jean-marc Gonnord.

FCEMA : 1- Gabriel Barrière 2- Clément Labbé 3-Quentin Valadié 4- Tötzyl Guibourdin  (Cap.) 5-Romain Brionne 6- Johan Blonbou 7- Wilfried Étienne 8- Marc Rafa 9- Girard Désirée 10- Anthony Despujos 11- Anthony Castera 12- Nathan Bouchon (entré à la 84e) 13- Sylvain Dupleix(entré à la 62e) 14- Thibaut Rios (entré à la 67e) 15-Kaïs Menasri 16- Robin Vaugrand

Le coach est Antoine Verges assisté de Damien Guitard  et Jean-Yvon Demarthon

Les deux dirigeants sont Daniel Vasco et Éric Goubault.

Le président est Jean-jacques Darroman.

BUTEURS

Pour le FCEMA : Anthony Despujos (12e SP) ;  Wilfried Étienne (66e) ; Marc Rafa  (85e)

OFFICIELS

L’arbitre de centre était Mathieu Sarrieau assisté de Patrick Moreau et de Thibaut Hervieux – La déléguée de la LFNA était Karine Daumens.

RÉACTIONS BRESSUIRAISES

Xavier Benaud (coach) : «Le score est totalement logique en première- mi-temps. On n’était pas dans l’envie du tout. Nous ne pouvons pas faire tourner l’équipe et celle-ci est affectée par une grande fatigue mentale et physique. On a donc été logiquement battu aujourd’hui, mais je suis par contre plutôt satisfait de cette saison. Je suis natif de Blaye et j’ai ensuite  intégré le centre de formation du FC Nantes. L’après-carrière m’a donc amené à quelques kilomètres de la Loire-Atlantique, à Bressuire. J’y entame ma 9e saison et nous avons fait deux exploits en Coupe de France, en parvenant par exemple en 2014-2015 en 1/16e de finale non sans avoir éliminé Amiens, qui joue aujourd’hui en Ligue 1. Notre vivier est celui des joueurs du cru. Nous y puisons nos valeurs et notre compétence.»

RÉACTIONS ARLACAISES

Antoine Verges (Coach) : «Je suis ravi d’avoir obtenu la 6e place et c’est d’autant plus méritoire compte-tenu de la cascade de blessés. A quelque chose malheur est bon, puisque nous avons dû en fonction des circonstances, faire appel à un groupe élargi. Je vais couper avec la compétition désormais, mais pas totalement avec le foot. Le mois de juin est bien sûr propice au recrutement sur  lequel, il va  de soi, j’ai un droit de regard. La deuxième année pourrait être paradoxalement plus difficile que la première, puisqu’il nous faudra confirmer. Je reste confiant, cependant, et je donne rendez-vous à mon groupe le 16 juillet pour la reprise.»

Jean-Jacques Darroman (président) : «Cette 6e place est magnifique et cadre bien  avec notre nouveau slogan «vers une autre dimension». Je n’ai jamais douté du maintien personnellement même si nous ne l’obtenons officiellement que ce soir. Notre profondeur de banc a été une chance cette saison. En même temps, tout n’était pas parfait et nous avons entre autre souvent manqué d’efficacité, ce qui nous aurait permis d’être mieux classés. Au-delà de l’équipe première, c’est tout un club qu’il faut féliciter. En matière de formation, nous sommes la référence désormais derrière les Girondins. J’ai la chance par ailleurs, d’être entouré de bénévoles, tout aussi passionnés que je le suis.»

Christophe GAMEIRO

Par Kevin Morlighem

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