Ce mercredi 16 octobre, le Pôle Espoirs Féminin a disputé son premier match de la saison à Cerizay contre le FC Nantes.
Ce déplacement marquait une étape importante pour cette nouvelle génération, avec le retour du Pôle et un premier test pour les joueuses.
Les résultats sont plutôt positifs avec une victoire 3-0 pour les U15 (génération 2010) et un match nul 1-1 pour les U14 (génération 2011).
Cependant, Gérard Roland, directeur du Pôle Espoirs Féminin, préfère mettre l’accent sur la qualité du jeu et le contenu des rencontres plutôt que sur le simple résultat, comme il nous l’explique dans cette interview.
- Pourquoi avoir décidé de créer un Pôle Espoirs féminin cette année ?
« Le Pôle Espoirs féminin existait depuis 6 saisons sur les années de formation (U16-U17 & U18) correspondant aux années lycée.
La FFF via la DTN a donné une nouvelle orientation et des directives pour que les pôles espoirs féminins évoluent vers la préformation (U14 & U15) correspondant à la fin du collège (4ème & 3ème) comme c’est le cas historiquement pour les Pôles Espoirs Masculins.
Cette orientation a pour but de donner beaucoup plus tôt des habitudes de haut niveau aux joueuses et optimiser leur développement.
La LFNA a décidé d’évoluer vers cette configuration dès cette saison en remplissant le cahier des charges (hébergement, scolarité au collège Emile Zola et entrainement avec le nouveau terrain synthétique). »
- Comment fonctionne le Pôle Espoirs ?
« Nous fonctionnons en internat avec l’accueil des joueuses le dimanche soir au centre technique, un entrainement quotidien en après-midi après l’école et un retour dans la famille avec compétition dans le club local le weekend. »
- Quels sont les objectifs pour les filles qui viennent d’intégrer le PE cette année ? (Scolaire, sportif, humain, etc.)
« Les objectifs pour les filles qui intègrent la structure sont multiples :
- Socio-éducatif : Apprendre à vivre ensemble et à développer un savoir-être exemplaire fait partie intégrante de la formation. Des actions de sensibilisation à des thématiques essentielles, comme l’écologie, ainsi qu’une formation aux premiers secours, sont également au programme.
- Scolaire : L’objectif académique est clair : obtenir le Diplôme National du Brevet (DNB) à la fin de leur cursus.
- Sportif : Sur le plan sportif, la progression individuelle est primordiale, avec l’espoir pour chaque joueuse d’intégrer un centre de formation à la fin de son parcours. D’ici là, elles sont appelées à rejoindre l’équipe U15 LFNA et à participer aux inter-ligues. Pour les plus talentueuses, une sélection au sein du Groupe National de Développement U15 F est également en ligne de mire.
Ces objectifs combinent donc développement personnel, réussite scolaire et épanouissement sportif, offrant aux jeunes joueuses une véritable opportunité de se forger un avenir dans et en dehors du terrain. »
- Quelles sont les possibilités pour les filles à la sortie du PE, dans 1 ou 2 ans ?
« L’objectif N°1 pour elles reste l’intégration d’un centre de formation féminin à l’issue du cursus de deux ans. Il en existe sept aujourd’hui (Olympique Lyonnais, Paris Saint Germain, Paris FC, Montpellier HSC, Fleury FC 92, Le Havre AC & Dijon FCO).
Pour celles qui n’y parviendraient pas, elles ont la possibilité de poursuivre un parcours scolaire et sportif à la section du lycée Daguin à Mérignac ou enfin, retourner dans leur lycée de secteur et reprendre un cursus traditionnel. »
Tout au long de l’année, les joueuses vont pouvoir se confronter à des clubs de haut niveau et d’autres Pôles Espoirs. Le premier rendez-vous avait donc lieu mercredi face au FC Nantes.
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- Pourquoi avoir choisi de rencontrer le FC Nantes ?
« Quand j’ai envisagé la programmation des rencontres, j’ai tout d’abord fait un état des lieux des clubs possédant une section féminine qualitative et des Pôles Espoirs géographiquement les plus proches de nous afin de proposer des rencontres équilibrées et stimulantes pour les joueuses.
Le FC Nantes fait clairement partie de ces clubs qui travaillent très bien et ont un projet féminin structuré avec une montée de l’équipe première en Arkema Première Ligue comme aboutissement en fin de saison dernière.
Ces rencontres permettent avant tout aux joueuses de se confronter et s’évaluer face à des joueuses de niveau égal évoluant dans d’autres régions.
Cela nous permet également de les observer dans un contexte de compétition et de les évaluer. »
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- Qu’as-tu pensé des deux matchs ?
Outre les résultats comptables, je suis globalement satisfait du contenu des deux rencontres et de l’image que nous avons montré.
J’ai vu des oppositions de qualité avec des joueuses qui tentent de mettre en place ce que nous travaillons quotidiennement à l’entrainement que ce soit individuellement ou collectivement.
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- Quelles sont les bons points et les points d’amélioration pour les prochaines rencontres ?
« Les joueuses ont démontré un excellent état d’esprit, marqué par le don de soi et des valeurs solides. Malgré le stress du premier match avec le Pôle, elles ont cherché à maîtriser le ballon et à l’utiliser efficacement.
Concernant les axes d’amélioration :
- Travailler sur la gestion des émotions pour respecter le temps de jeu et éviter la précipitation.
- Optimiser le positionnement sur le terrain pour mieux créer des espaces de jeu.
- Améliorer la précision des passes et des premières touches pour favoriser la continuité du jeu. »
Ces deux premières rencontres ont mis en lumière à la fois des points positifs et des axes d’amélioration pour le groupe du Pôle Espoirs Féminin. Le prochain rendez-vous est fixé au mercredi 20 novembre, où les joueuses auront l’occasion de se mesurer au Toulouse FC.
Crédit photo : Théo Faye
Originaire d’Amiens, Baptiste Bruche a commencé le hockey sur glace à l’âge de trois ans et a gravi tous les échelons au sein du club formateur des Gothiques d’Amiens. Après cinq saisons en professionnel avec son club, il a rejoint les Boxers de Bordeaux lors de la saison dernière. En parallèle, Baptiste a représenté la France à plusieurs reprises dans les compétitions internationales. Il a participé à quatre Championnats du Monde U18 et deux Championnats du Monde U20. En 2023, il fait partie de l’équipe de France sénior au Championnat du Monde. Il s’est aussi illustré en remportant la Coupe de France en 2020 avec Amiens et en étant finaliste du championnat avec Bordeaux l’année dernière.
Frédéric Villeroux est un joueur emblématique de Cécifoot. Il évolue dans cette discipline depuis 23 ans et a passé 16 ans en équipe de France, avec laquelle il a remporté de nombreux titres. Il a notamment mené les Bleus vers une médaille d’or aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, en tant que capitaine et meilleur buteur du tournoi. Son impressionnant palmarès inclut également deux titres de Champion d’Europe en 2009 et 2011. De multiples victoires nationales avec l’UNADEV Bordeaux se rajoutent à son compteur, comme le championnat de France dont il est tenant du titre avec son club. En 2024, il remporte également la Coupe de France. Une carrière déjà bien remplie de titres comme celui de la Ligue des champions remportée en 2003 avec l’UNADEV. 
