Rencontre avec Mélissa Rossignol, arbitre assistante internationale
Publié le 12/01/2024
Le 1er janvier dernier, Mélissa Rossignol, 27 ans, a été nommée par la FIFA arbitre assistante internationale. Originaire du district des Landes, elle est aujourd’hui affiliée au district de la Gironde.
Quel est votre parcours en tant qu’arbitre ?
J’ai commencé l’arbitrage en 2010. Après j’ai commencé à être arbitre Fédéral en 2020. J’ai intégré le groupe de D1 Arkema en 2020, et je suis passée arbitre assistante élite l’année dernière, donc en juillet 2023. Puis je suis passée arbitre internationale en janvier 2024.
Comment êtes-vous devenue arbitre et pourquoi ?
J’ai commencé quand j’avais 13 ans et ça s’est fait lors d’un tournoi de mon club. À l’époque, j’étais à Saint-Vincent-de-Paul dans les Landes et j’ai fait un tournoi un jour, organisé par mon club. Un arbitre m’a dit que j’avais des bonnes attitudes en tant qu’arbitre et il m’a proposé de commencer l’arbitrage et j’ai commencé comme ça. Et puis j’ai accroché et je n’ai jamais arrêté.
Pourquoi avoir choisi d’être arbitre assistante plutôt que centrale ?
J’ai été arbitre centrale pendant très longtemps, jusqu’en 2018. J’ai toujours aimé faire le centre et l’assistanat. J’ai toujours accroché dans cette fonction. Et puis il y a eu l’opportunité de la création de la filière assistante fédérale en D1 Arkema donc j’ai réfléchi à ce projet. Je me suis préparée, puis j’ai commencé à être arbitre assistante pour pouvoir intégrer cette nouvelle filière.
La touche m’a toujours beaucoup attirée. Le jour où j’ai commencé l’assistanat, ça a été une vraie révélation parce que c’était une évidence. A partir du moment où j’ai pris la décision d’être arbitre assistante et que c’était définitif, ça a été une vraie révélation. Ça a été une renaissance, j’ai redécouvert le rôle de l’arbitre et depuis je m’épanouis vraiment beaucoup plus.
Photo : Nathalie Querouil
Comment avez-vous su que vous alliez être nommée arbitre assistante internationale ?
Alors en premier j’ai eu un coup de téléphone d’un de mes managers pour me dire qu’ils pouvaient me présenter sur la liste FIFA et pour ça, il fallait passer des tests physiques de la FIFA. Donc j’ai dû aller à Clairefontaine fin septembre pour passer ces tests-là avec les quatre autres candidates qui étaient avec moi, pour valider définitivement ma candidature. Je les ai réussis et ma candidature a été envoyée à la FIFA. Et après j’ai dû attendre. J’ai attendu de fin septembre jusqu’à fin décembre où j’ai eu un coup de téléphone d’un des membres de la Fédération qui a validé que ma candidature avait été confirmée par la FIFA et que j’allais être officiellement arbitre internationale au 1er janvier 2024.
Qu’est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
Beaucoup d’émotions, je ne sais même pas comment expliquer. A ce moment-là je n’ai pas vraiment percuté ce qui m’est arrivé. Je m’étais préparée à ce que ce soit négatif, donc quand j’ai reçu l’appel, j’ai eu du mal à y croire. Puis il y a beaucoup d’émotions, beaucoup de soulagement. Je ne réalise pas encore actuellement, mais il y a beaucoup de bonheur.
En tant que nouvelle arbitre assistante internationale, quelles sont les prochaines étapes ?
Je dépends beaucoup des arbitres centrales qui sont internationales aussi en France. Ce sont elles qui sont désignées et après nous, on est rattachées à une des arbitres quand elles sont désignées. Ça peut être tout type de match ou des tournois aussi. Donc les prochaines échéances finalement, c’est très compliqué de répondre. Je ne peux pas être désignée sur un match toute seule avec d’autres étrangères, donc ça dépend des désignations des arbitres centrales que je vais suivre selon les choix de la Fédération.
Et après, les prochaines étapes, c’est déjà de me maintenir en tant qu’arbitre internationale et de garder le statut le plus possible et de continuer à travailler et de continuer à évoluer.